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Fondation et histoire de la ville :   Zanzibar               Retour au Choix des Zones de Villes

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788 Domaine Pays et Thème Nom 'connu' Personnage Nom complet
788 HI/VL/ Afrique_Est ** * **
© Histoire Ville_Liste: Zanzibar

Des traces de premiers habitants des îles de l'Est-africain - dont Zanzibar - remontent au -IIIe millénaire.
Ils sont certes venus de la côte (actuels Tanzanie, Kenya, Mozambique) en embarcations si légères qu'elles flottaient.
Dès le début du 1er millénaire, des marchands arabes et indiens cabotent le long de ces côtes.

NdR: L'assertion [sur une des sources Net] de navigateurs 'alexandrins et chinois' est moins probable.
Cette même source place en l'an 60 les '- premiers documents concernant Zanzibar -'.
Ils ne sont pas plus spécifiés, mais il peut s'agir de Le Périple de la mer érythrée (de vers 80.).
De plus, le nom Zanzibar est une version portugaise (donc XVIe s.) de l'original.
Le nom original vient de l'arabe zinj, donc le collectif "Noirs", donnant zengi.
Quant à barr, comme chacun sait, c'est la "côte"e. Donc, 'zengi-barr'.

La 'Côte des Noirs' portera lourdement son nom, comme pôle du trafic d'esclaves vers les pays arabes et au-delà.

Une caractéristique de cette entité distincte (de l'Afrique) est la variété de peuples et cultures.
Le swahili, arabe, perse, omanais, portugais, britannique et tous les marchands.
L'île de Pemba y est associée, mais Mafia, bien que proche, a eu un sort différent.
. . .
Repères historiques de la cité et des îles de Zanzibar (Tanzanie).
IIe siècle Un document de vers 80 appelé "Le Périple de la mer Érythrée" atteste de cabotage commercial.
Des marchands marins venant des côtes arabes et indiennes visitent la côte sud de l'Arabie et l'Est-africaine.

Il semble qu'ils aient une communauté linguistique, qui fera progressivement le Swahili.
Toutefois, c'est la culture arabe qui domine, bient&ot renforcée par l'islamisation.

Le commerce porte sur les produits du continent: les esclaves, l'or et l'ivoire, certaines épices.
Il est question aussi de produits de Chine, tels la soie et la porcelaine, mais peu probables par navigation sur un dhow.
On sait, en revanche, qu'une navigation directe vers la Chine sera ouverte par le Portugal, vers 1500.

VIIIe s. La Perse a subi des défaites militaires contre les armées arabes et est islamisées.
Fuyant les persécutions et l'intransigeance religieuse (ver 780 -790),
des Perses issus de Chiraz (tapis renommés) se réfugient dans l'archipel.
Cette culture est dirigée par un Sultan -donc un chef musulman - et s'étendra sur la côte Est-africaine.
Ce serait lui et six fils qui auraient fondé le Zenj, d'où le nom de l'archipel.
Les Chiraziens resteront au pouvoir.
IXe s. La civilisation de l'archipel devient raffinée - mais les Bantous en sont quasi écartés.
Des commerçants arabes de Mascate et d'Oman enrichissent notamment la traite d'esclaves.
Il y eut beaucoup d'enfants nés de relations entre des marchands arabes et persan et des femmes africaines.
Cela forma un grand peuple musulman, le Swahili, étendu sur tout l'Est-Africain.
Ce sera surtout sa langue qui deviendra la plus importante des langues africaines.
Elle domine par exemple au Katanga, et sera officielle en Tanzanie.
Xe s. L'archipel comprend essentiellement les groupes ethniques africain, chirazien et Arabes omanais.
Ils seront en opposition écnomique et sociale mais la religion musulmane est générale (Sultanat).
Ceux d'origine africaine sont socialement déconsidérés.
Ce sont les Watumbatu (Nord d'Unguja),
les Wahadimu (Sud d'Unguja) et les Wapemba (de Pemba, l'autre île principale).
XIIIe s. Les premières constructions en pierre apparaissent, sur Zanzibar.
Elle abritent souvent les marchandises devenues luxueuses.
Les autres cités marchandes sont Mombasa, Lamu, Kilwa Kisiwani et Malindi.
1443 L'empereur chinois Ming Zheng-tong promulgue l'isolationnisme, ce qui renforce le cicuit indien.
1502 Les navigateurs portugais, Vasco de Gama en tête, prennent contact depuis 1497.
Ils s'installent progressivement à Mombasa, Pemba et Unguja.
Le roi Swahili, le Mwinyi Mkuu, devient citoyen portugais et doit autoriser le libre accès du port.

Les Portugais prennent le contrôle des routes commerciales les réorientant vers le Portugal.

1590 La réalisation 'portugaise' de la cité de Zanzibar (nom en portugais du Zendj)
est concrétisée par la construction de par la construction d'une église.
XVIIe s. Passage d'explorateurs britanniques et leur flotte puissante.
L'Archipel subit une succession de conflits:

En 1594 : Début de la construction de forts (dont celui de Pemba).
En 1622 : La Perse reconquiert Ormuz.
En 1650 : Les Omanais prennent Mascate
En 1668 : Les Omanais prennent la côte Est et de tout Zanzibar.
En 1696, l'Émirat d'Oman fait le siège de Fort Jésus (portugais) à Mombasa.
Ils attaquent Zanzibar et chassent les derniers Portugais de toute la région
Le fils de de la reine Fatuma devient alors roi swahili de Zanzibar, le " Mwinyi Mkuu".
. En 1698 Oman installe une garnison, rase l'église pour faire un port.
Il impose à Zanzibar la culture arabo-musulmane mascate jusqu'à la fin du XIXe siècle.

XVIIIe s. La culture de la datte, girofle et canne leur fait venir un grand nombre d'esclaves.
Sous le nouveau Sultant (les Busadi) les expéditions en amène même depuis les Grands Lacs.
Leur commerce, surtout vers le Moyen-Orient, est aussi la principale activité 'économique'.
L'islam, en effet, interdit la traite de musulmans.

Toutefois, la Grande-Bretagne a interdit le commerce d'esclaves dès 1772, et pourra s'imposer.

XIXe s. En 1792 se réalise une alliance avec les Britanniques contre les pouvoirs perses etc.
La GBr établit des zones maritimes interdites aux navires négriers, tentant de limiter ainsi la vente d'esclaves à Oman.
L'archipel développe alors l'indigotier et le clou de girofle, devenant un des principaux producteurs mondiaux.

En 1833: traité commercial sur l'ivoire entre Zanzibar et les États-Unis.
Massacres d'éléphants africains pour la fabrication des boules de billard et des touches de piano.

En 1840, curieux pouvoirs politiques:

  • Zanzibar devient capitale du Sultan d'Oman et Zanzibar;
  • Son fils est gouverneur à Mascate,
  • Le roi est Swahili, et des palais et riches demeures sont édifiés pour chacun.

    En 1850: Le traité britannique n'est pas appliqué, et environ 15 000 esclaves noirs transitent par Zanzibar.
    En 1888 encore, le pape Léon XIII la dénonce dans son encyclique In Plurimis.

  • 1856 Une source Net estime que (en 1847) l'île comprenait environ 350 000 esclaves sur 450 000 habitants.

    Un conflit de pouvoirs (C'est un sultanat, avec des prétendants) et les grondements populaires
    amènent les Britanniques à faire séparer le Sultant de Zanzibar de celui d'Oman.
    Cette 'autonomie' ouvrira pour Z une autre avenue historique.

    1873 Le sultan Barghash admet la suppression du commerce des esclaves, qui devient clandestin.
    C'est la fermeture du grand marché aux esclaves de Mkunazini. C'est pire encore; des milliers de miséreux forment des bidonvilles autour de Zanzibar-city.
    L'abolition effective sera par les Britanniques en 1890.

    En 1875 Le sultan Barghash visite le Royaume-Uni et suit des conseils du consul de GBr.
    Il fait alors un approvisionnement en eau, trace des routes, installe l'éclairage des rues, et installe une administration.
    La ville est dotée de nombreux palais de style indien - souvenir de l'exil en Inde du sultan.
    Il est vrai que les commerces indiens y sont importants dès l'origine.
    La culture et le commerce du clou de girofle restent une grande spécialitéde la maison.

    1880 Le sultan perd ses possessions d'Afrique de l'Est sauf une bande côtière de 15 km.
    L'Allemagne colonise la Tanzanie-Tanganyika, l'équipe, mais en régime très dur.
    1892 Zanzibar est déclaré 'Port franc'. (Sous protectorat britannique).
    1890 L'archipel passe sous protectorat britannique jusqu'en 1963.

    Il résulte d'un traité avec la France qui obtient en échange le protectorat sur Madagascar.

    Le siège de l'Imperial British East Africa Company quitte Zanzibar City pour Mombasa.
    Mais l'esclavage est totalement aboli à Zanzibar, cette fois par les Britanniques.
    Évidemment, ces miséreux sont tous africains et sans qualification.

    1896 L'architecte J. H. Sinclair contribuera largement à l'édification des beaux bâtiments, jusqu'en 1 923.
    C'est ce qui donnera son 'look' à la 'city' (mais pas aux innombrables masures, dont il ne peut rien).
    1916 Les Britanniques reprendront les possessions allemandes, et établiront le Tanganyika en 1 920.
    L'archipel de Zanzibar ne jouera pas de rôle significatif pendant les deux guerres mondiales.
    Ensuite, les Britanniques se détacheront (1957) et de gravesconflits y feront violence.
    1929 Achèvement du port moderne lancé par les Britanniques
    1957 Les Britanniques se détachent progressivement, et couvrent des élections.
    Le clivage est cruellement ethnique et social: Les "Africains" ('ASP') et les "Arabes" (ZNP).

    En 1961: "L'Alliance arabo-musulmane" l'emporte.
    Les 'Africains', avec leur connotation de l'esclavage, sont plus que jamais inféodés.

    1963 La GBr accorde l'indépendance. Zest un Sultanat, donc au pouvoir islamique.

    Les tensions raciales se radicalisent entre les (milliers de) 'Africains' issus de l'esclavage et la 'classe' arabe.
    Elles dégénèrent en pogroms et en massacres de milliers de personnes.

    En 1 964, ces violences aboutissent à un coup d'État, formant une République populaire.
    Celle-ci est à tendance marxiste, dirigée par le "Gouvernement révolutionnaire de Zanzibar".
    Le conflit continue et touche le Tanganyika voisin, indépendant depuis 1961.
    Les deux pays se mettent d'accord pour fusionner et donner naissance à la Tanzanie.

    1972 Depuis le 'Gouvernement révolutionnaire', les capitaux et bien des gens ont fui Zanzibar.
    La plupart se réfugient au Kenya ou en Tanzanie, instable aussi.
    La 'Révolution' en appelle à l'aide des pays communistes, mais le ton monte:
    détresse alimentaire, violations des droits de l'homme, propriété spoliée.

    En 1972, le président Karume est assassiné.
    Sa suite est moins coercitive et étatisée, et s'ouvre à des pays occidentaux.

    1 990 Depuis 1980, des initiatives économiques privées sont tolérées à Zanzibar.
    1 990, le tourisme y revient.
    2 000 Le tourisme est revenu à Zanzibar (Unguja en Swahili) depuis 1 990. Selon sa description:

    '- La vieille ville historique se nomme Mji Mkongwe, plus connu sous son nom en anglais Stone Town
    Ce nom de 'Ville de Pierre' est dû au fait que ses maisons sont bâties en pierre de corail.
    Ce quartier (" Ward" en anglais) est inscrit au Patrimoine mondial de l'humanité (en 2 000).
    C'est un dédale architectural, une médina de 3 km2 construite sans aucune planification.
    Un étroit labyrinthe de ruelles enclavées dans une myriade de plus de 2 500 maisons à plusieurs étages,
    dont la plupart datent du XIXe siècle et dont le charme est rehaussé
    par ses vieilles portes en bois sculpté. -'

    2 012 Comme le dit un souvenir raconté sur le Net (2 005) :

    '- Nous avons consacré deux jours à la plongée sous-marine au Nord de l'île, où les paysages de sable blanc,
    de mer turquoise et de petits bungalows en bois bordés d'arbres tropicaux
    forment le décor de carte postale qui nous entoure.
    Nos plongées avec les tortues (atteignant près d'un mètre de long)
    et la rencontre chanceuse d'un requin-baleine (!) nous laisseront des souvenirs fantastiques. -'

    L'auteur y poursuit sa visite avec une appréciable lucidité :

    '- Nous débutons par l'un des lieux où étaient d'entreposés' les esclaves avant d'être vendus
    et de prendre la mer vers le Moyen Orient ou les îles de l'océan indien.
    Daniel nous montre une pièce d'à peine 30 m², basse de plafond,
    où l'on entassait jusqu'à 70 esclaves pendant deux jours,
    sans eau ni nourriture et attachés par des chaînes les uns aux autres.
    Un très grand nombre, nous explique-t-il, mouraient ici même de faim ou de suffocation.
    La cathédrale anglicane, quant à elle, commémore l'abolition de l'esclavage. -'

    Les composantes de Zanzibar sont à présent assez ouvertes et variées.
    Toutefois le voile et la culture musulmane conservatrice sont généralement de mise traditionnelle.

    Ah oui: surtout ne pas dire "Zizi-bar" : c'est très mal vu.

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