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Fondation et histoire de la ville :   Manaus               Retour au Choix des Zones de Villes

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1657 Domaine Pays et Thème Nom 'connu' Personnage Nom complet
1657 HI/VL/ Amérique_Sud Parente Explorateur Bento Marciel Parente
© Histoire Ville_Liste: Manaus

Les Portugais remontent l'Amazone sur plus de 1000 km.

En 1657 :
À 20 km en amont du confluent, ils placent un petit fortin sur les rives du Rio Negro.
Il deviendra Manaus, du nom des Indiens Manao, auxquels ils sont confrontés.
Le nom de Amazonia lui-même vient bien du grec a ('sans') et mazos ('seins').
Ceci par référence aux fameuses guerrières auxquelles les soldats portugais comparaient les Indiens.

La grande aventure de Manaus commencera vers 1 860, lors du 'boom' du caoutchouc.
Quelques repères historiques de la Ville de Manaus (Brésil)
1657 La côte du Brésil fut découverte vers 1500, et les Portugais commencent à remonter le fleuve Amazone.
Ils avaient vite constaté la présence d'un excellent bois de construction pour les navires.
Celui-ci était de couleur 'de braise', et s'appelabrazil.
Ils remontèrent le fleuve, passant le confluent du Rio Negro ('Fleuve Noir...'?) et du Solimões.
La confluence des eaux noires du fleuve 'Negro' avec les eaux beiges (pas 'belges') du fleuve 'Solimões' donne un phénomène.
.
Selon Net:

'- Sur 6 km, les eaux des deux fleuves coulent conjointement sans se mélanger.
Ce phénomène est causé par l'écart de température entre les eaux et par leur différence de vitesse.
Le fleuve Negro coule à près de 2 km/h à la température de 22 °C;
le fleuve Solimões coule à une vitesse comprise entre 4 à 6 km/h, à une température de 28 °C. -'

Le fleuve résultant de cette confluence porte le nom d'Amazone.
Il est d'une couleur et de charge d'apparence très sale, mais c'est 'organique' et naturel.
Si on remonte le Solimões encore quelque temps (environ 1500 km), on atteint Iquitos au Pérou.
Depuis là, [selon l'Atlas Mondial , Reise und Vekehrs Verslag, Berlin 1 977] il s'appelle de nouveau 'Amazone'.
Il est alors longuement alimenté par les grandes rivières de la Cordillère.
1669 Le fortin mis en place en 1657 par les Portugais de Bento Marciel Parente est renforcé.
Ils ont pour mission de prendre possesssion de toute la région.
Ils resteront confrontés cependant aux redoutables indiens Manao, dont le nom donnera Manaus

Manaus est resté un village de masures pendant deux siècles.
On ne se déplace que par les rivières et fleuves.
Mais le Rio est si large (parfois en kilomètre) que les deux berges n'ont aucun rapport.
La bourgade est sur un plateau d'environ 40 m, donc non inondable.
Ce sont les masures sur pilotis, le long du fleuve, qui le sont.
Mais tout est traversé par une série de vallons des Igarapès, allant au fleuve perpendiculairement.
Cette topologie coupe la ville en quartiers autonomes, les pauvres pataugeant sur la bande du fleuve et les arrière-taudis.
Le Salomões peut avoir plusieurs centaines de mètres (et même plus d'un km) de large, et jusque 35 m. de profondeur.
La remontée est possible jusque Iquitos, au Pérou.
En 2 011 encore, un 'bateau-bus' fait le trajet régulier de Manaus à Iquitos.

Le Brésil est parcouru de 'Bandeirantes', mais la forêt amazonienne est impénétrable, et tout se passe en rivières.
1751 Louis de La Condamine fit une description naturaliste d'une résine issue d'Amazonie.
Il l'appela 'cahuchu'.
1807 Le Brésil, 'vice-royaume' portugais, accueillit le roi Jean VI du Portugal.
Après la libération du Portugal avec les Britanniques (Wellington), il revint au pays.
1 822
Le fils du roi Jean VI du Portugal.resta comme régent.
Lors de l'indépendance de 1 822, devint l'empereur Pierre 1er.
1839 Charles Goodyear améliore les propriétés du caoutchouc par un traitement au soufre.
Ceci permet aussi, en mettant les surfaces en fusion de 'coller' des pièces caoutchoutées.
Ce procédé initie toute la fabrication du pneu industriel.
1 860 de toutes régions, sutout du 'NordEste' pauvre, affluent les sanguineros.
Ce sont eux qui 'saignent' les hévéas, donnant la sève, et étendront Manaus de leurs masures.
1872 Pirelli fera l'implantation d'une usine de pneus en caoutchouc à Milan.
1888 i>John Boyd Dunlop invente le pneumatique.
Mais ce sont les puissants facteurs de développement de l'utilisation du caoutchouc.
Celui-ci était déjà très demandé depuis les années 1850, et Manaus en est le grand fournisseur
1888 L'esclavage est aboli au Brésil.
1888 Une révolution forme une République Fédérale, ausx régions autonomes.
Ainsi, Manaus devint 'capitale' de la région amazonienne.
Elle a, à cette époque, environ 38 000 habitants.
1896 Le développement de Manaus est dit 'fulgurant'. Capitaux, aventuriers, business.
Un luxe incroyable en pleine jungle s'installe, important d'Europe des velours, lustres, lingerie, et tout.

Un point culminant est le fameux Teatro Amazonas, inauguré par Caruso en 1896.
Ce bâtiment est réellement 'fabuleux' mis dans son contexte, à 1800 km de l'Atlantique.
Il a accueilli des plus grands noms (Caruso est une voix très célèbre) et spectacles.
Élégant palais de briques européennes, verre, marbre italien, tuiles d'Alsace.
Sans trop de fioritures ni ridicules, il classe la cité.
La ruine de la ville depuis 1916 l'a abandonné pendant des décennies.
Il reprendra du service après 1 960, et fera de nouveau salle comble.
D'ailleurs, un un festival d'art lyrique y attirera les plus grands noms de l'opéra.

1 900 Le site ne se prête pas du tout à l'installation d'un port fluvial.
Ceci en raison des crues, des affluents, et des berges creusées.
Ces berges forment une sorte de talus de plus de 20 m.

Un port flottant fut construit, avec un très grand hangar 'moderne' métal-verre à proximité.
Celui-ci, vite débordé, concentre les marchés des produits 'du terroir' (poissons etc.) et des biens manufacturés.

Le luxe importé d'Europe est à son comble: même les statues des jardins publics étaient fondues en Écosse.
Le centre-ville est éclairé au gaz et a un tramway
Un vaste boulevard commercial et d'affaires va du fleuve à la forêt tropicale.

Néanmoins, c'est un '- enfer vert monotone et étouffant -', sans variations de saisons (mais bien des pluies).
Les conditions de vie et de travail sont pénibles.
Il ya une hostilité, compréhensible, des Indiens à l'égard des colons.
1915 À partir de 1915 vient la concurrence du caoutchouc anglais de Malaisie et d'Indonésie.
Colonisé, porté par la flotte britannique, il ruinera rapidement Manaus et son Amazonie.
Le déclin sera rapide: les somptueuses demeures s'effritent.
On ressent l'étouffement et la moiteur.
Pire, les 'sanguineros', sans ressources, crèvent dans la misère, les boues et l'enfer vert.
1916 Jusqu'en 1 900, l'Amazonie fournira au moins la moitié de la production mondiale de caoutchouc.
Le sommet se situait vers 1 910.
1 960 L'effondrement du caoutchouc a ramené à environ 15% de la production.
Mais d'autres produits ont aidé à la subsistance, principalement le jute, et le 'terroir'.
Cueillette, artisanat, plantes exotiques et bois ont maintenu les 'doigts verts'.
Les conditions seront favorables sous le nouveau régime de "zone franche" où le commerce est libre.
C'est une véritable résurrection de cet État de la Fédération.
L'économie locale s'y développe rapidement, mais le Brésil subira un écroulement financier en 1984.
1 964 Le maréchal Castello Branco renverse le président João Goulart, et vient au Pouvoir.

Selon Net, par un décret il fonde à Manaus le Centro de Instrução de Guerra Na Selva.
NdR: Sylva signifie 'bois, forêt' en latin (on connaît la 'sylviculture').
Ce 'CIGS', Centre d'instruction de la guerre dans la jungle, a reçu des moyens et territoires considérables.
Sous la dictature, c'était un centre d'entraînement à la 'guerre contre-révolutionnaire' et ses cruelles méthodes.
Toujours selon Net, il invita le général Paul Aussaresses d'Algerie.
Des 'clients' du camp étaient la DINA chilienne et la police politique d'Augusto Pinochet - des anges doucereux.

Le site du Net de ce camp le présente en 2 010 comme affecté à '- des missions environnementales et à la recherche scientifique-' .
Mais il garde certes la 'mystique' (et la préparation?) du "guerrier de la jungle "

1992 Création du Parc 10 de Novembro, dans une zone urbaine de Manaus.
Ce très vaste parc (33 hectares, largement 'forestier') est une aire d'intérêt écologique.
Par exemple, c'est un des derniers refuges du sauim-de-coleira.
C'est une espèce de singe exclusif de la région de Manaus, et qui est en voie d'extinction.
Le parc est didactique, dédié aux activités scientifiques, éducatives, culturelles et touristiques.
À ces fins, il est équipé d'une bibliothèque et d'un centre d'informations et d'exposés sur l'environnement.
Il est sutout renommé pour le vrai 'site naturel' qu'il présente dans la ville... de buildings.
2 000 Le développement de Manaus en fait la troisième ville industrielle et commerciale du Brésil.
Vu sa situation très très loin de tout, et son climat crevant, c'est remarquable.
Elle développe aussi les produits spéciaux de la forêt.

Au revers, c'est comme une île de gratte-ciels, de piquets de bétons fichés dans la forêt
Les contrastes sociaux sont également cruels, et le tout est fragile.
La forêt elle-même est rongée de corruptions, raseurs d'arbres sans scrupules.
Des faiseurs d'autoroutes écrasent les nobles tribus, entre les cases indiennes et les perroquets colorés...
Et toujours cet ennui, cette lourde monotonie...
Les crises financières amènent l'austérité, la droite dure, puis un président syndicaliste (2 002, 2 006).
L'effort réussissant à faire du Brésil un 'pays émergent' se casse le nez sur la finance mondiale de 2 008.

2 010 On sait que, de par les vallons creusés de pluies furieuses, Manaus est partitionné en quartiers.
De ses 1 750 000 d'habitants (sur 11 km²) il y a surout des masures et pilotis.
Maintes anciennes maisons de riches ont aussi été réhabilitées.

À part les tours de béton, quelques très bonnes zones mettent au vert:

  • La Cathédrale Notre Dame de la Conception.
    Une 'idole architecturale'? (sans blasphème: elle est sur un million de cartes postales);
  • La zone archéologique de Palma Sola et le parc national El Veladero;
  • Le jardin botanique Adolpho Ducke. Il est, paraît-il, gardé par l'armée -travail harassant.
    Celui-ci est une réserve écologique de 100 km2, soit le plus grand (?) 'jardin' du monde.
    L'important est le grand nombre d'espèces végétales et animales qu'il préserve, dont notre singe sauim-de-coleira.

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