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Fondation et histoire de la ville :   Izmir_2               Retour au Choix des Zones de Villes

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1770 Domaine Pays et Thème Nom 'connu' Personnage Nom complet
1770 HI/VL/ Asie_Mineure ** * **
© Histoire Ville_Liste: Izmir

Le nom de la ville, Izmir, vient du grec ancien eis teen Smyrna, donc "vers Smyrne ".

Sa situation privilégiée, son grand port, en font depuis toujours un pôle des relations Asie-Occident.
Son histoire remonte au -XIe siècle.

Plusieurs peuples et religions y ont (co)habité, avec conquêtes, drames et massacres de ciconstance.
Jusque 1770, elle connut bien des dominations et occupants:
Hittites, Peuples de la Mer, Phrygiens, Grecs, Perses, Romains, Byzantins, Mongols, Perses, Seldjoukides, Huns, Croisés, etc.
La plupart ont satisfait aux coutumes: massacres, viols épouvantables, incendies, pillages, esclavages et carnages.
Les Turcs ottomans, formant un grand empire, s'y stabilisent en 1421.
La ville - surtout son port - restera cosmopolite et multiculturelle, mais l'autorité turque est incontestable.

NdR: On peut - c'est une option - considérer que les revers que commence à subir l'empire modifient le contexte.
Une implication sera la mise en cause - qui deviendra violente - de la présence multiculturelle.
Donc le rejet des communautés qui ne sont pas dans l'homogénéité turque et musulmane.
Dans cette évolution -et antérieurement - on ne lit pas de prise à partie des communautés juives.
Il semble - il faut l'approfondir - qu'elles aient plutôt été protégées, dans des cicronstances toujours difficiles.
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Chronologie de la Ville d'Izmir ('Smyrne') depuis la régression (progressive) de l'empire (1770)
1770 L'empire ottoman commence à subir des revers, comme la victoire russe en Mer Égée.
L'Autriche reprend dans les Balkans, et la Grèce entame sa lutte pour l'indépendance.
L'hostilité contre le monde chrétien - occidental - devient violente.
Développements des exactions de soldats et de goupes musulmans contre les chrétiens.
En 1770, 1797 et 1 821 ('période grecque'), des quasi-pogroms font des milliers de morts chez les chrétiens.
1830 C'est l'indépendance grecque, aidée par les Britanniques, aux dépens de le l'empire turc.
Izmir, à l'encontre du reste, se développe néanmoins dans une vie (de commercce, surtout) internationale.
Malgré le conflit, de nombreux Grecs y restent ou y affluent, y devenant les plus nombreux (peut-être 50% de 100 000 habitants.
1856 Construction des deux premières lignes de chemin de fer de l'Empire ottoman : Smyrne-Kassaba et Smyrne-Aïdin.
La collaboration de la France se poursuit (architectes, etc.). On se souvient de la formidable réception du Sultan à la cour de Louis XIV?
Les Britanniques s'inquiètent de l'avenir des Grecs et des Arméniens.
1875 Achèvement de ce qu'on appela " Le Cordon".
De larges et longs quais (4 kilomètres).
Il y vint des entrepôts, bureaux, hô tels, cafés et théâtres, musiques et promenades.
Contrastant, il est vrai, avec tout le rigoureux, militaire et musulman empire ottoman,
c'est à Smyrne qu'on verra le premier journal local, école américaine, courses de chevaux, ligne ferroviaire,
équipe de football, voiture à moteur et le premier cinéma.
1880 Établissement du Lycée saint-Joseph. La raison de ce choix n'est pas spécifiée.
L'orientation, en revanche, est assez claire.
1901 Construction de la célèbre Tour de l'Horloge.
Elle fut érigée pour célébrer les 25 ans de règne du sultan ottoman Abdülhamit.
Elle donne sur le Konak Meydani, spectaculaire esplanade longeant le golfe.
C'est au bout que sera inauguré en 1983 le musée archéologique.
1912 Les tensions n'étaient pas limités aux hostilités montrées par des mouvements musulmans et les autres.
Depuis 1872, des membres de la communauté grecque s'en prenait aux Juifs.
C'est la police turque qui s'organisa pour protéger des quartiers juifs.
En 1897, bien des grecs s'enrôlèrent dans la guerre... contre la Turquie.
Les défaites turques dans les Balkans - après 500 ans de domination - en ramenèrent des milliers.
Les tensions 'nationalistes' montent, et la Turquie est alliée de l'Allemagne lors de la guerre.
1 919 La perte de la guerre amena une nouvelle réduction de l'empire ottoman.
C'est le résultat du 'Traité de Sèvres' - mais la France tenta de préserver des positions turques.
Sous protectorat britannique, 13 000 soldats grecs débarquèrent.
Ils avaient sans doute une rancœur de la domination historique (pourtant 'modérée') par la Turquie.
De véritables tueries entre communautés eurent lieu à Smyrne.
Pendant ce temps (et depuis 1890) la Turquie se livrait à l'effroyable génocide des Arméniens.
Les troupes grecques se livraient à des exactions contre les soldats turcs à Izmir, et avançaient en Anatolie.
Izmir avait des cultures turque, grecque, arménienne, juive-espagnole, et française.
Elles se manifestaient par les journaux, théâtres, tavernes etc.
En 1 920 la province était quasi-administrée par les Grecs, mais le drame était terrible en Arménie.
Bien que les Britanniques soient pour une 'réimplantation grecque' sur la côte, le puissant nationalisme turc prendra le dessus.
1922 Le général Mustapha Kemal ('père des Turcs', 'Atatürk) s'était violemment illustré contre les Arméniens.
Il battit les troupes grecques en Anatolie, lesquelles se replièrent en débandades bestiales.
[ selon Net] : '- Le repli grec fut semé d'exactions et pillages et incendies.
L'arrivée de l'armée turque sema la panique grecque, quittant la région en hâte.
Les autorités fuyaient en tête en abandonnant presque tout.
Un grand nombre arriva sur Smyrne, qui paraissait un 'refuge' occidental, avec ses grands bateaux.
Effectivement, une flotte britannique n'était pas loin, mais les réfugiés étaient des dizaines de milliers.
1922, sept. [Selon Net et P. Mansel] :

'- Nurettin Pacha fut nommé pour diriger la baie.
Des Turcs se livrèrent à des pillages et à des tueries dans le quartier arménien.
Le métropolite de Smyrne, Chrysostomos, reste pour accomplir sa mission.
Il est alors saisi et traîneé sur la Grand-place et livré à la furie de la foule.
Il sera alors quasi déchiqueté sur place, sous les yeux des sentinelles françaises armées du consulat.
Elles n'interviennent pas, la France étant plutôt dans le 'camp' turc, à l'encontre des Britanniques,
lesquels avaient aidé les Grecs à se rendre indépendants. -'

'- Un immense incendie s'y déclara le 13 septembre.
Des soldats turcs, réguliers et irréguliers, l'avaient peut-être déclenché.
Les autorités en rendirent responsables les Arméniens ou les Grecs.
Le feu continua à se propager dans la ville chrétienne ou occidentale.
Très rapidement, les entrepôts, les hôtels et les bureaux alignés le long du quai, tout s'embrasa su quatre kilomètres de long. -'

'- Comme lors des précédents massacres de 1797 et 1 821, les chrétiens se précipitèrent sur le quai.
Et ce fut un véritable massacre. La plupart des Arméniens et beaucoup de Grecs d'Izmir furent tués.
Les hurlements des réfugiés et les tirs incessants de pistolets et de fusils ne réussirent toutefois pas
à couvrir le grondement des flammes et l'effondrement des bâtiments.
La Grande-Bretagne, les États-Unis, la France et l'Italie avaient déjà évacué leurs ressortissants.
Pour finir, contraints parfois par leur équipage horrifié, les bateaux de guerre étrangers amarrés dans le port
accueillirent des réfugiés qui ne s'étaient pas noyés en tentant de les rejoindre.
Durant tout le mois de septembre, environ deux cent vingt et un mille réfugiés furent évacués du Cordon.
En l'espace d'un mois, la ville changea de caractère.

Inspectant la ville en flammes, Atatürk dit, selon son biographe Andrew Mango :
" Laissez-la brûler. Laissez-la s'effondrer" Gavur Izmir la cosmopolite avait vécu...
Le journaliste turc Falih Rifki Atay, venu interviewer Atatürk, affirma :
" Bien que l'incendie de la ville fût une perte cruelle, Izmir la musulmane ne perdit rien de la joie de la victoire." -'

1 923 Les autorités turques décident d'"éliminer toute trace des minorités.
En clair, les chrétiens survivants des carnages, grecs et Arméniens.
Condamnés aux travaux forcés, ils disparurent à jamais.
Les autorités de la ville gardèrent pour ces opérations le terme de libération.
  • À la suite de ce 'Traité de Lausanne', toute la zone fut rendue à la Turquie, ainsi que la Thrace, ex grecque en Europe.
    Il est avancé que c'est via l'influence française, pour contrer l'hégémonie britannique.
  • Mustapha Kemal a remplacé le sultanat par une république.
    Les populations d'origine étrangère survivantes (grecs, Européens) quittent rapidement la ville et la région.
    Dans cette période s'achevait du côté de l'Arménie le génocide de ce peuple (dit 'solution finale').
  • 1932 Izmir est resté des années avec ses immenses décombres (estimés à 15 000 maisons).
    Seuls les quartiers non-chrétiens (turcs et juifs) ont survécu à la destruction.
  • La ville fait à nouveau apppel à la coopération française, l'urbaniste René Danger.
  • En 1936, la rénovation amena notamment un vaste 'parc de la Culture' à la place des quartiers ravagés.
  • 1948 Une forte immigration depuis les provinces du centre déborde la ville.
    Via les influences fran&cceil;aises, la ville demande des projets à l'architecte suisse Jeanneret.
    Dit Le Corbusier. Ils ne seront cependant pas réalisés.
    Néanmoins, à part un quartier du vieux port et les pentes de la citadelle, Izmir a un aspect moderne.
    1 955 Fondation de l'Université d'Ege (donc de l'Égée).
    La suivante sera en 1988.
    1 988 Fondation de laDokuz Eylül Üniversitesi).
    Les établissements de Balçova et Yaar à Bornova sont privés.
    2 008 Le Centre culturel Adnan Saygun est inauguré, en hommage au célèbre compositeur
    2 015 Le vaste parc occupant l'espace des anciens quartiers 'occidentaux' ravagés est candidat à l'exposition internationale de 2 015.

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