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Fondation et histoire de la ville :   Casablanca               Retour au Choix des Zones de Villes

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1068 Domaine Pays et Thème Nom 'connu' Personnage Nom complet
1068 HI/VL/ Afrique_Nord Tashfine Chef Youssef ibn Tashfine
© Histoire Ville_Liste: Casablanca

1068 serait l'année de la prise de Anfa par le conquérant islamique Youssef ibn Tashfin.
Toutefois le site - le futur Casablanca - a une histoire imprécise, mais antérieure.

En fin de XVe siècle, des historiens comme Léon l'Africain et Marmol y voient des Phéniciens et/ou des Romains.
S'il est vrai que ceux-ci allèrent certes jusqu'au Maroc, aucun vestige ne supporte ces assertions sur l'Atlantique.

Mais le site préhistorique, patrimoine protégé, est fascinant par ses... habitants.
C'est un variété d'une trentaine de mammifères, dont 8 crânes de rhinocéros, des reptiles et des oiseaux.
Cette Grotte du Rhinicéros montre aussi des outils de l'Achuléen.

Ceci montre encore combien 'dans le temps', l'Afrique du Nord était riche en faune et en végétation.
. . .
repères historiques de la Ville de Casablanca (Maroc)
1068 Il y a certes des présences très anciennes de Berbères sur le site.
Ce nom n'est pas 'autochtone' (ex 'Barbaria'?), mais désigne des peuples selon la langue.
Ces langues sont le masmuda, le sanhaje et le zanata, ce dernier étant le plus à l'Ouest.
Parmi ces 'Zénètes' figurait dans le Bou-Rgreg le mouvement dit 'hérétique' berbère des Berghouata.
En 1068, le conquérant almoravide, islamique rigoureux, Youssef ibn Tashfin, assiège et soumet la cité.

NdR: C'est cette version, due à l'historien Ezzayanyi (vers 1790) qui est retenue.
Cependant, Anfa veut dire 'colline' en zanata; or Anfa est dans la plaine de Chaouïa. Une 'sommité'?
XIIe s. Selon le géographe Al Idrissi, Anfa est une 'rade' commerciale active.
On ne devrait pas dire 'port', car celui-ci est bien postérieur.
XIIIe au
XVe s.
Selon la Description de l'Afrique du géographe arabe Léo l'Africain Anfa aurait été somptueuse.
Il parle de 'temples, belles boutiques et hauts palais'.
De son vrai nom al-Hasn ibn Muhammad al-Fāsi il fit de grands voyages et est crédible.
Il fut esclave, reporter officiel du pape, qui le racheta, et écrit sa 'description' en 1550, en italien à Rome.
Il se fonde sur les vestiges laissés par la dévastation portugaise (1468).
Toutefois, le mot 'temple' surprend en terre musulmane.
1468 Les côtes Ouest de l'Afrique sont explorées surtout par les Portugais, mais aussi les Espagnols et les villes italiennes.
Les Portugais y installent progressivement des comptoirs.
Leurs navires et implantations étaient très souvent attaqués par des pirates.
Une des bases des pirates était la rade de Anfa, devenue plus tard un port: Casablanca.
Conqui se par les Almohades, puis par les Mérinides, elle se développa.
Au XVe s., faiblement gouvernée, elle s'affranchit et devint une "République de corsaires".

En 1468, une escadre l'attaque, commandée personnellement par le futur Jean II du Portugal.
Les Portugais détruisirent la rade et rasèrent la cité.
Celle-ci restera en ruines jusqu'à la reconstruction par le sultan alaouite Mohammed III du Maroc à partir de 1757.

1757 Reconstruction de Anfa sous le Sultan Alaouite Sidi Mohamed Ben Abdellah, jusque 1790.
Les Alaouites sont une orientation doctrinale de l'Islām rigoureuse et... compliquée.
Un point commun à ses sectes - apparentées aux Ismaïliens -
est que leurs adhérents s'accordent pour reconnaître la divinité d'Ali.
De plus, les interdictions et obligations des pratiques sont nombreuses et controversées, et même dites 'hérésies'.
La source est sans doute la Syrie, de sorte que le sultan Sidi Mohamed 'viendrait de loin'.
Le président de Syrie (et ses gardes) est, en avril 2 012, d'ailleurs un Alaouite.

Le sultan fit construire une mosquée, une médersa, un hammam: on établit clairement le Dar-ul-Islam.
Il encouragea (fortement) le repeuplement, par des Chleuhs (Marocains), Haha et Bouakher de Meknès.
Cependant il accorda en outre à deux maisons espagnoles le monopole du commerce dans la région.
La laine, le mouton et le blé y étaient déjà reconnus depuis longtemps.

1770 Vers 1760 ou 1770, la cité prend le nom Dar el Beïda, soit en espagnol 'Casa Blanca'.
NdR: En arabe, Dar est la 'Maison'. Parfois, elle a une connotation plus étendue.
Ainsi le Dar-ul-Islam est un site (mosquées, medersa etc.) où effectivement la seule loi est la Shari'a.

Ce nom de Dar el Beïda peut être dû à une grande bâtisse blanche facilement répérable.

1794 Dar el-Beïda devient la résidence du gouverneur de la province des Chaouïa.
L'accès commercial sera toutefois fermé aux Européens par Mouley Slimane.
1830 Réouverture du port au commerce européen par le Sultan Moulay Abderrahman, gouverneur de 1 822 à1 859.
La cité est largement constituée d'une multitude de cases, sorte de huttes de pisé.
Évidemment, il n'y a aucun équipement, ni service ni sanitaire.

Toutefois, la province est productive et fournit surtout aux Espagnols, Anglais (Gibraltar), Français et Allemands.
En 1862 a lieu une première liaison à vapeur avec la France.

1873 Début du règne de Hassan 1er sur le Maroc, au titre de Sultan (jusque 1894).
Celui-ci a tendance à freiner les intérêts européens au Maroc.

Néanmoins, l'activité, le commerce et la population augmentent vite:

  • En 1850 : 600 ou 700 habitants;
  • 1866: environ 8 000, dont 6000 musulmans et 1800 juifs séfarades, 100 ouest-européens.
    Les Juifs étaient surtout d'importants négociants.
    Ils reliaient les affaires des différents ports du Maroc et ceux d'Europe de l'Ouest.
  • Vers 1890, la cité aurait 20 000 habitants, des vice-consuls etc.
    Le bidonville recule en faveur de maisons.
Le site n'a toujours pas de vrai port. Celui-ci sera projeté en 1907.
Il n'y avait que l'ancienne médina, et une sorte de rade rocheuse peu praticable.
La cité elle-même était protégée de remparts.
1907 Construction d'un petit port artificiel par une entreprise française ('Compagnie marocaine') mandatée à cette fin.
Un petit train convoyant pour les travaux passait près du cimetière de Sidi Beliout et son sanctuaire.
Dès lors, une émeute populaire éclata, tuant sept européens.
Des tribus de la Chaouia attaquèrent et pillèrent le quartier juif, le Mellah.
De plus des incidents ont lieu à la frontière algérienne (qui est française).
La France y déclare prétexte pour une intervention militaire, y compris dans les régions avoisinantes.
Les commerçants étrangers, dont les Espagnols, affluent et bâtissent en bordure de la médina.
1912 Une armée française bloque le Sultan à Fès, ce qui conduit au Traité de Fès.
Celui-ci octroie le Protectorat à la France, le Rif et Tétouan revenant à l'Espagne.
Les émeutes qui s'ensuivirent, à Fès surtout, amènent une répression militaire tuant 800 Marocains.

Le général Lyautey soumet les tribus par la force armée, et devient Résident général.
Il impose la soumission manu militari, mais on conserve l'autorité du sultan Blad al-Makhzin et de chefs tribaux.
Sous son autorité un grand port est construit à Casablanca, et une urbanisation globale est réalisée.
La ville est alors formée, les étrangers affluent, et atteignent jusque 60% de la population.
Outre les Français et Espagnols, on y voit aussi des Arméniens, Grecs, Russes blancs etc.
Les quartiers deviennent socialement hiérarchisés, les colons français les mieux 'lotis'.
La majorité des Marocains sont dans l'ancienne médina, et les quartiers des Habous.
Et, bien sûr, dans la prolifération de bidonvilles, surtout le Ben M'sick et ses misères.
1925 Casablanca devient la première escale des lignes aériennes Latécoûre (la future 'Aéropostale').
Celle-ci reliait Toulouse à Dakar (Sénégal).
Le développement de la ville, partie riche, lui donne une très grande diversité.
Tous les types d'architecture y aparaissent: l'hôtel 'parisien', les villas 'côtes d'Azur',
le style néo-marocain et ses décors, les ornements les plus variés- même des angelots en façade.
Balcons de bois et immeubles 'modernes', terrains de chasse de nombreux architectes.

La multiplicité des cultures, nationalités etc. amène une superposition de tous les styles.
Ce qui reculera le plus, après les années 30, est le style néo-mauresque.
Plus tard, des bidonvilles sont repoussés par des HLM.

1 943 Depuis 1921 surtout se succèdent les émeutes, rébellions, répressions au Maroc.
Arrivées massives de colons, répartition des terres, voies culturelles différentes développent des hostilités.
La dernière soumission armée (Lyautey) eut lieu en 1934.
Ensuite, la contestation se forme en partis politiques, jusqu'à celui de l'indépendance en 1 944.

En 1 942 eut lieu le débarquement des troupes alliées.
Des troupes françaises (général Giraud) en faisaient partie, associées à de nombreux marocains.

En 1 943 se tient la Conférence Casablanca avec les Chefs alliés, Churchill et Roosevelt.
Staline était invité, mais avait décliné.
Elle concernait toutes les grandes stratégies générales de la guerre, et ses suites.
Invité aussi, le général Giraud, qui gouvernait alors l'Afrique du Nord et l'Afrique occidentale française.
Il était d'aileurs le 'commandant en chef civil et militaire'.
Gaulle avait été écarté par Roosevelt, notamment en raison de son soutien de Staline.
Peut-être un possible allié dans l'anti-américanisme?

Quoi qu'il en soit, les Alliés tentèrent un rapprochement Giraud-de Gaulle.
Les 'militaires' étaient Leclerc et Giraud, mais Gaulle étant plus orienté 'politique' (française).
Ce rapprochement souhaité entre Gaulle et Giraud n'a évidemment pas pu réussir.

1 950 -1955 Construction du premier gratte-ciel du continent africain.
Appelé 'Liberté', haut de 78 mètres, il est situé au rond-point de la Révolution française.
Un ensemble d'immeubles variés sont conçus par des architectes de tous pays.
C'est aussi un terrain d'exercice des architectes de l'École des Beaux-Arts de Paris (au lieu du Maroc...?).
Bientôt, des HLM pourront loger, comme en France, des habitants de bidonvilles de banlieue.
1956 Depuis la fin de la guerre les mouvements populaires, politiques, religieux, s'amplifient contre le protectorat français.

En 1 947, puis en 1 952, de sanglants événements eurent lieu à Casablanca, notamment via les 'Féodalistes'.

À Noël 1953, l'attentat du Marché central de Casablanca causa la mort de 18 morts européens.

Le sultan Mohammed V (qui fut ensuite déposé) et la Ligue arabe sont les autorités orientées vers l'indépendance.

De nouvelles répressions eurent lieu mais aussi des conflits entre factions.
L'indépendance du Maroc vis-à-vis de la France et de l'Espagne fut déclarée en 1956.
1981 De considérables augmentations de prix de produits de base engendrent des émeutes populaires.
Leurs revendications sont fortement soutenues par les organisations syndicales.
L'armée intervient et bloque la ville avec de gros moyens, chars etc.
Les émeutiers s'en prennent à tous les locaux présentant la richesse: banques, agences etc.
La répression est très dure; les médias rapportent les tirs à balles, les tortures etc.
2 003 En 2 003, une vague d'attentats ébranle la ville. On annnonce au moins 45 morts et des dizaines de blessés.

En 2 007, la nouvelle série d'attentats-suicides semble d'initiative plutôt personnelle que collective.
C'est l'année où le parti islamiste, le 'PJD' devient quasi-majoritaire.
2 009 Après de fortes pluies, le reste du grand immeuble Bessoneau s'effondre, laissant un pan de façade.

En 1 917, il fut édifié par l'architecte français Hubert Bride sur une superficie de 3 000 m2.
Il fait partie des (40?) monuments classés patrimoine "Art Déco" de Casablanca.
Il subit des transformations en 1930, mais fut désaffecté pour danger en 1989.
En effet, des chambres, au sol en terre battue, s'effondrèrent.
Le reste s'écroula en 2 009, mais la façade garda la face.

Pour d'autres raisons, l'unique parc maritime au Maroc, l'aquarium de Casablanca, a été fermé sans explication.
Il fut inauguré en 1 960et garda beaucoup de succès.

Quand à la bien connue Tour de l'Horloge, qui attenait aux anciens remparts, elle s'effondra en 1948.
En 1 993, elle fut reconstruite 'in memoriam', même avec un morceau de rempart.

Comme dans toutes les villes, bien sûr, les bâtiments persistent, ou s'effondrent, ou sont remplacés.
L'important est le 'look' fondamental de la cité, sa vocation, la culture qu'elle représente.
2 012 Une puissante vague contestataire a déferlé sur des pays musulmans, opposée aux 'dictateurs'.
Elle n'a toutefois pas fait basculer le Maroc, qui n'est d'ailleurs pas une 'République'.
Ces pays (Tunisie, Libye, Égypte), ont vu une prise en mains majoritaire des options islamistes.
Mais Casablanca a certes une histoire nettement plus multi-culturelle.
Récemment, on y constate encore une remarquable variété, de source Net:
  • La Grande Mosquée Hassan II. construite entre 1986 et 1 993.
    Elle a le plus grand minaret (210 m), et est, après celles de La Mecque et de Médine, la troisième plus grande mosquée au monde;
  • Bab Marrakech : L'ancienne médina;
  • Les façades "Art déco", notamment le long de l'avenue Mohammed-V;
  • Le Marché Central ;
  • La Cathédrale du Sacré-CÅ“ur de Casablanca;
  • Ain Diab : la corniche et ses plages ('Aï' est 'source' en maghrébin).;
  • Le Marabout de Sidi Abderrahman ;
  • Derb Ghallef : un grand marché aux puces en plein air;
  • Twin Center Casablanca : deux tours jumelles de 28 étages et hautes de 115 mètres/
    Centre commercial etc. en plein cœur du Maàrif;
  • Maàrif: Le quartier du shopping;
  • Megarama : Le plus grand complexe cinématographique au Maroc et en Afrique.
    Il présente le 2e plus grand écran au monde, après czlui de Los Angeles ;
Moins touristiques, mais pas plus mal fréquentées, il y a deux universités.

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- Vita : Conquérant islamique du Maroc. XIe siècle.
1757 Domaine Pays et Thème Nom 'connu' Personnage Nom complet
1757 HI/VL/ Afrique_Nord Mohamed Ben Abdellah Philo-Religieux Sidi Mohamed Ben Abdellah
© Histoire Ville_Liste: Reconstruction de Anfa (Casablanca, maroc), jusque 1790 par le sultan alaouite Ben Abdellah.

Les Alaouites sont une orientation doctrinale de l'Islām rigoureuse et... compliquée.
Un point commun à ses sectes - apparentée aux Ismaïliens que leurs adhérents reconnaissent la divinité d'Ali.
De plus, les interdictions et obligations des pratiques sont nombreuses et controversées, et même dites 'hérésies'.
La source est sans doute la Syrie, de sorte que le sultan Sidi Mohamed 'viendrait de loin'.
Le président de Syrie (et ses gardes) est, en avril 2 012, d'ailleurs un Alaouite.

Le sultan fit construire une mosquée, une médersa, un hammam - on établit clairement le Dar-ul-Islam.
Il encouragea (fortement) le repeuplement, par des Chleuhs (Marocains), Haha et Bouakher de Meknès.
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- Vita : Sultan alaouite en Chouaïa. Actuel Ouest-Marocain.

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